LE GROUPE MARSOUIN DE 1943 A 1944

Photo de George Marty, chef du groupe AS de Belvès qui devient ensuite le groupe Marsouin. Source : Archives départementales de la Dordogne.

Durant la seconde guerre mondiale, de 1942 au premier janvier 1945 à Belvès, le groupe Marsouin est créé et dirigé par Marty Albert-Georges, un des premiers résistants de Dordogne (ci-dessus).


Fausse carte d'identité de George Marty, fond privé de M. Marty.

Pierre Vorms est également un chef important du secteur de Belvès au sein des FTPF. Il devient un des chefs du Groupe Marsouin en juin1944. Cela montre que les différents groupes fusionnent. Les résistants des différents groupes étaient en relation et se réunissaient entre eux. A Belvès, Vorms, Marty, Carlos et Soleil se rencontraient. En 1944, Pierre Vorms rédige de nombreux rapports sur la situation dans le secteur. Ces rapports en qualité de chef départemental sous le nom de commandant Claude, nous ont fourni des renseignements précieux sur les événements de la libération en Dordogne. 

Photo de Pierre Vorms et liste de ses fonctions dans la résistance. Documents provenant de ses archives personnelles.

De nombreux civils rejoignent le groupe qui commence à prendre de l'importance en 1943. Le groupe est très actif et utile pour la résistance française et la libération du Sud-ouest. Malheureusement, beaucoup de résistants n'ont pas survécu.

Le groupe Marsouin est composé de civiles jeunes et plus âgés. Georges Marty a une quarantaine d'années. On parle surtout des hommes qui y participent mais il y avait aussi des femmes qui servaient d'agent de transmission ou étaient dans les liaisons téléphoniques. Dans le maquis il y avait plusieurs fonctions comme les chefs ( Marty Georges ), boîtes aux lettres ( M Manouvrier Roger et Mlle Eva Rouet) ou agents de transmission par liaisons téléphoniques ( M. Despont, M. Roussely Marcel, Magaram Estel, Marty Yvette Sylvie, Murat « Yvette » ). 

Ci-dessus, Bulletin d'adhésion d'Anne Murat surnommée Yvette dont le nom de résistante était Jeanne. Source : Archives départementales de la Dordogne.

Le document ci-dessus précise le rôle d'agent de transmission rempli par Eva Rouet et Antoine Despont. Source : fond privé de Pierre Vorms.

Georges Marty était un légal car la police n'a jamais eu de preuves contre Georges Marty c'est pour cela qu'il n'a jamais été dans la clandestinité. Il avait toutefois des noms d'emprunt dans la résistance. Les siens étaient Marie-Jeannot-Léonie. Georges Marty s'est évadé des prisons allemandes. Échappé en novembre 1940, il continua aussitôt sa résistance en étant nommé chef du groupe AS à Belvès. Le médecin Commandant Max Levy a intégré le groupe du premier juillet 1942 au 17 décembre 1943. Repéré par la police, il doit partir et il regagne Paris. Au début, il y a beaucoup de légaux, c'est à dire des personnes qui travaillent à côté en toute légalité mais pendant cette période là s'opposer au pouvoir est réprimé donc les gens sont parfois arrêtés et envoyés dans les camps de concentration en Allemagne. 

Pour tenter d'échapper à ces arrestations, les résistants se munissent de faux papiers. Ci-dessus, une fausse carte d'identité de Pierre Vorms qui prend le nom de Armand Vergnes. Source : fond privé de Pierre Vorms.

Beaucoup de personnes rejoignent le groupe avec des parrains qui font déjà partie du groupe. Cela se passe par le bouche à oreille avec les personnes de confiance car cela doit rester absolument secret. A partir de 1943, beaucoup d'hommes de ce groupe ont rejoint le groupe de Georges Marty pour s'opposer aussi au STO (service du travail obligatoire), ce sont donc surtout des jeunes de plus de 20 ans qui rejoignent les rangs de l'AS à Belvès, car ils devaient partir en Allemagne pour y travailler mais ils ont refusé d'obéir aux ordres de Vichy et des nazis. Ils sont donc devenus des clandestins. 

Extrait d'une lettre imaginée par un élève.


L'AS est l'armée secrète. Ce groupe de Belvès devient ensuite le groupe Marsouin le 16 juillet 1944.

En 1942 il y avait 20 volontaires et d'année en année, le groupe évolue de 50 personnes en 1943, à 100 personnes en mai, puis 350 personnes à partir du 6 juin 1944 pour atteindre 1000 hommes armés approximativement inscrits dans les FFI volontaires pour libérer le territoire. M. Roques et M. Salon s'occupent des liaisons téléphoniques. A partir du 6 juin 1944, les résistants du groupe Marsouin occupent un maquis qui se trouve dans les bois de Cartelade près de Belvès.

Groupe Marsouin à Cartelade, photo prise par Georges Rebière, entre le 28 juin et le 8 août 1944. 

Ci-dessus, le jeune Jacques Manchotte au maquis de Cartelade avant son décès dans l'attaque de Tuilières. Source : "Combat d'un ingénu" de Michel Carcenac.

Les différentes actions sont d'abord des réceptions et des transmissions de messages. En décembre 1943, les combattants ont volé des appareils à une équipe Allemande non loin de là de sorte à effectuer l'enlèvement des rails d'une voie ferrée. En janvier 1944, ils se dirigent vers l'usine du Got et participent avec les M.O.I. (main d'œuvre immigrée, autre groupe de résistants dans le secteur de Belvès) à la destruction des cheminées de cette usine d'essence et de térébenthine. Le 14 et le 28 février 1944, le groupe est à la réception de deux parachutages d'armes et de munitions au camp de César près de Belvès, à la place de l'actuel aérodrome. Pendant ce temps la transmission des messages continue et les prises d'armes se poursuivent.

Extrait d'une lettre fictive.

En mai, ils sabotent le réseau de chemin de fer dans les secteurs de Villefranche et de Belvès d'après ce rapport de gendarmerie étudié aux archives départementales de Périgueux :

Source : Archives départementales de la Dordogne.

Voie ferrée de Villefranche détruite. Source : fond privé Mme Baille.

Extrait d'une lettre fictive.

Ces sabotages visent à ralentir la circulation des troupes nazies.

Le 11 Juin 1944 ce sont les combats de Mouleydier, des résistants sont envoyés en renfort (parmi lesquels Georges Marty), malheureusement ils comptent 5 morts fusillés par les Allemands et 1 blessé.

En juin 1944, ils réquisitionnent des armes, des véhicules et du matériel pour passer à l'action de libération de la Dordogne. George Marty devient capitaine du bataillon FFI Marsouin et Pierre Vorms alias commandant Claude, devient chef du 2ème bureau du groupe Marsouin.

Source : Archives départementales de la Dordogne.

Le 28 février 1944 et le 16 mars il y a d'autres réceptions de messages en vue du débarquement et des actions de libération. Des messages étranges tels que : « machine-auto-vélo disparaissez » ou « Aimez-vous cueillir des noisettes ? ». Ce dernier message sera utilisé comme titre d'un livre écrit par un ancien membre du groupe marsouin, Georges Rebière. En 1944 ils commencent à faire beaucoup d'actions contre l'ennemi et l'Angleterre parachute davantage d'armes. Ils mènent plusieurs actions de défense à Saint Germain et à Cartelade.

Les Nazis se préparent aux actions des FFI et renforcent leur présence près de Bergerac :

Extrait du rapport de Pierre Vorms, fond privé de Pierre Vorms. 

Le 28 juillet 1944 plusieurs centaines de prisonniers sénégalais et leurs cadres sont libérés.

Pierre Vorms raconte les actions de la résistance dans le secteur de Périgueux entre le 9 et le 13 Août 1944 :

Rapport de Pierre Vorms, Fond privé de Pierre Vorms.

Les Marsouin ont perdu des frères d'armes comme Barnaille Raoul, le chef AS du département qui est mort en déportation après avoir été arrêté le 23 novembre 1943 à Capdrot. Rouyren Pierre, agent de liaison, a été fusillé à Brantôme. Le combat de Tuilières a emporté le lieutenant Giffault Michel et le volontaire Jacques Manchotte le 9 Août 1944. 

Extrait d'un rapport de Pierre Vorms, fond privé de Pierre Vorms.

Leurs funérailles sont organisées à Belvès avec la participation des villageois. (voir la photo ci-dessous issue des archives privées de Mme Baille).

Georges Marty participe à la réception d'un commando d'Américains parachuté près de Cadouin le 18 Août 1944.

Liste des actions du groupe Marsouin, source : Archives départementales de la Dordogne.

Extrait d'une lettre fictive.

Equipement trouvé dans la Ferme des Malaurie. Vestige des Américains parachutés ?

Carte des actions de la Résistance en Dordogne en juin 44, avec 3 parachutages répertoriés sur le camp de César. Source : Historique des unités combattantes de la Résistance (1940-1944), Service historique du ministère des armées.

Les Marsouins participent à la libération de villes comme Bergerac le 21 Août et Bordeaux le 28 Août 1944 . Notton Paul a été tué accidentellement à Bergerac, le 23 Août 1944.

Les marsouins participent à la libération de Bergerac le 21 août 1944.

Ils ont ensuite libéré Langon qui est près de bordeaux pour finir ils ont combattu à Bordeaux le 29 août 1944. Du 20 Août au 26 septembre ils gagnent la ligne de soutien du Médoc-Castelnaud et leurs environs. Ils font des Opérations de police, dans cette phase de transition, ils sécurisent les zones libérées.

Du 27 Septembre 1944 au 8 Décembre 1944 le P.C. est installé à Bégadan où ils font 7 prisonniers de guerre mais pendant ces journées là, il y a eu des blessés Français : 1 officier, 1 adjudant et 3 hommes. Il y a eu aussi trois hommes sénégalais blessés.

Le 28 septembre 1944, les positions de la Pointe de Grave sont occupées.

Carte des régions libérées le 28 Août 1944, source : Archives départementales de la Dordogne.

Défilé des FFI lors de la libération de Bergerac. Source : Archives départementales de la Dordogne.

Extrait lettre fictive.

Les Marsouins dans le Médoc. Source : Fond privé M. Carcenac.

Monument en l'honneur du bataillon Marsouin à Belvès. Photo de Mme Dardevet.

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